C’est lors d’un point de presse animé ce vendredi 18 février par les avocats de Ahmat Haroun Larry que ces propos sont rendus publics. Les procureurs de N’Djamena sont en désaccord sur l’affaire qui oppose Ahmat Haroun Larry activiste à Ali Haroun Maire de la ville de N’Djamena.
Tout est parti suite à la plainte du maire Ali Haroun contre Larry pour diffamation, injure et outrage. Faits prévus et réprimés par les dispositions des articles 344 et 142 du code pénal tchadien. Les avocats de Ahmat Haroun Larry trouvent la façon dont leur client a été condamné comme une influence du Maire Ali Haroun sur les juges.
L’objectif de ce point de presse est d’informer à l’opinion internationale et nationale de ce qui se passe à la justice du Tchad. Après avoir été écouté sur procès-verbal régulier, le dossier a été transmis au parquet d’instance le 02 février 2022 où Ahmat Haroun Larry a été placé sous mandat de dépôt. L’audience a été fixée le 17 février et Ahmat Haroun Larry a comparu à l’audience des flagrants délis. À cette audience, Ali Haroun, Maire a brillé par son absence, ont dit les avocats.
Selon le collectif, le dossier a été instruit par la juridiction saisie en présence des avocats des parties et à la fin d’instruction, une demande de mise en liberté provisoire a été introduite par le collectif des avocats du prévenu Larry. Ses avocats ont soutenu la demande. Le conseil de la partie civile a fait des observations et le procureur de la République ne s’est pas opposé à la demande de mise en liberté. Le tribunal a vidé sa saisine sur siège et a ordonné la mise en liberté provisoire de Ahmat Haroun Larry et renvoyé la cause au 03 Mars 2022 pour réquisition du ministère public et plaidoirie.
Les diligences tendant à la mise en liberté provisoire ont été entamées et à la surprise générale, le procureur de la république près de tribunal de grande instance de céans qui n’a même pas assisté l’audience, soutient avoir fait une déclaration d’appel et par conséquent, il s’oppose à la mise en liberté provisoire de Ahmat Haroun Larry, ont-ils dit en précisant que que selon le principe général du droit, l’unicité du parquet est le fait qu’un représentant du ministère public agit, son acte engage tous les parquetiers et ne peut être remis en cause par ses collègues du même parquet.
Maître Koudé Mbainaissem, déplore malheureusement le cas de l’espèce du procureur qui n’a pas assuré le banc du ministère public et s’est opposé à la mise en liberté provisoire du prévenu en méconnaissance du contour du déroulement de l’audience. Il relève que c’est le sens de la justice à multiples vitesses, une justice manipulée, téléguidée, une justice à l’ordre et c’est très malheureux pour l’image de notre État de droit, a-t-il déploré.
Le collectif des avocats de Ahmat filminent que ce sont les manœuvres du lobby de l’ex parti au pouvoir qui tire les ficelles dans l’ombre pour faire obstruction à l’exécution de décision de justice en maintenant de manière comme toute irrégulière et illégale Ahmat Haroun Larry à la maison d’arrêt klessoum.
YOA