Malgré la décision des hautes autorités tchadiennes portant interdiction de fumer dans les lieux publics, les citoyens continuent par inhaler la fumée du tabac au quotidien. A quand, la fin de ce calvaire ?
C’est depuis le 10 juin 2010 que la loi antitabac a été promulguée par le président Idriss Déby Itno mais sur le terrain, les citoyens continuer par être des fumeurs passifs. En plus de cela, la mairie a aussi procédé en février dernier au lancement de signalétiques pour l’interdiction de la vente et de la consommation de tabac et chichas dans les lieux publics. C’est dire que les textes devant réglementer la consommation des cigarettes et autres produits du tabac, n’en manque pas au Tchad, mais leur application qui fait défaut.
Pourtant, les citoyens non-fumeurs ne sont pas à l’abri des méfaits des cigarettes et il suffit de faire un tour dans les grandes artères de la capitale, les ciné-clubs, les bars et alimentation, les établissements tant publics que privés pour se rendre à l’évidence. L’exposition quotidienne à la fumée de tabac irrite les yeux et la gorge, en plus de causer des maux de tête et des étourdissements. Aussi, les adultes qui sont exposés régulièrement à la fumée secondaire sont plus susceptibles de développer certaines maladies telles que des accidents cardiovasculaires ou vasculaires cérébraux, le cancer du poumon, les maladies respiratoires et l’infertilité.
Les enfants ne sont pas aussi du restent et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que des millions d’enfants respirent quotidiennement de l’air pollué par la fumée de tabac. L’exposition à la fumée secondaire est plus dangereuse chez les bébés et les enfants que chez les adultes. Celle-ci peut engendrer des problèmes de santé ou les aggraver. Un bébé ou enfant exposé quotidiennement à la fumée secondaire est plus à risque de développer certaines affections comme les problèmes respiratoires, otites, asthme, allergies alimentaires, psoriasis, troubles d’apprentissage, troubles de comportements et des bronchites…
Les statistiques sur ce fléau sont parlantes, car selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Sept (07) Millions de décès par an dont 890.000 sont des non-fumeurs. Si le Tchad veut se mettre à l’abri de ce drame, seule l’application scrupuleuse des lois et textes pourrait freiner ce phénomène et protégera les générations actuelles et futures des effets néfastes du tabac et de l’exposition à la fumée du tabac.
Baye Ngardiguina Ousman/Journaliste Stagiaire