Le 1er décembre de chaque année, marque la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida. A cette occasion, le ministre de la santé publique, Pr Mahamout Youssouf Khayal par ailleurs 1er Vice- président du conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) a fait une déclaration hier 30 novembre dans son cabinet.
Placée sous le thème, « les communautés font la différence », cette commemoration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, est une occasion importante pour les parties prenantes de reconnaître le rôle essentiel que les communautés ont joué et continuent de jouer dans la riposte au VIH aux niveaux international, national et local.
<< Les communautés, il faut le souligner, contribuent à la riposte au VIH de différentes manières. Leur leadership et leur plaidoyer garantissent que la réponse reste pertinente et fondée, gardant les gens au centre et ne laissant personne derrière>>, a indiqué le ministre de la santé publique, Pr Mahamout Youssouf Khayal. Pour lui, cette journée est donc une plate-forme importante pour souligner le rôle des communautés à un moment où la réduction des financements et la réduction de l’espace pour la société civile compromettent la durabilité des services et des efforts de plaidoyer.
A l’horizon 2020 dit-il, une mobilisation accrue des communautés est nécessaire pour éliminer les obstacles qui empêchent les acteurs de la riposte de fournir les services existants. << Le rôle de plaidoyer fort joué par les communautés est plus que jamais nécessaire pour faire en sorte que le sida reste à l’ordre du jour politique, que les droits de l’homme soient respectés et que les décideurs et les responsables de la mise en œuvre en soient tenus responsables>>, a-t-il estimé.
Le contexte de la célébration, l’engouement suscité par sa préparation présentent les caractéristiques d’un évènement qui sera indéniablement réussit. Pendant une semaine, les acteurs nationaux, les organisations de la société civile, les partenaires techniques sous la supervision du Secrétariat Exécutif National du Conseil National de lutte contre le sida et de l’ONUSIDA vont se donner pour apporter un éclairage utile à nos communautés pour leur contribution à l’atteinte des objectifs 90 90 90.
Selon les résultats de l’enquête démographique et de santé (EDST), réalisée en 2015, la prévalence nationale du VIH à fléchie de 3,3% à 1,6% dans la population générale. Sur les 23 Provinces que compte le TCHAD, huit provinces portent le poids de l’épidémie. Partout ailleurs, la tendance se stabilise, malgré la présence des populations clés et vulnérables qui véhiculent le virus compte tenu de leurs activités.
Le ministre s’est réjouis de l’acquisition de 18 nouveaux appareils de contrôle de la charge virale des personnes mises sous traitement, grâce à l’Etat et ses partenaires. << Ceci va améliorer sans nul doute, les indicateurs du 3ème 90, trop faible en 2018>>, a-t-il souhaité avant de féliciter les partenaires et les acteurs nationaux. << Je les exhorte à poursuivre leurs efforts appréciables. J’ai surtout apprécié avec grande satisfaction que l’écrasante majorité de nos concitoyens se donne avec ferveur au contrôle de leur sérologie pour le VIH. Je les encourage à faire d’avantage car avec la prise des ARV, le sida n’est pas une maladie mortelle >>, a-t-il souligné.
A ce titre, il est d’une urgence absolue à démultiplier les interventions d’ici 2020, car l’année 2019 est une année charnière pour l’évaluation prochaine des trois 90 par ONUSIDA. << J’instruis donc les responsables du Secrétariat Exécutif National du CNLS, les responsables du programme sectoriel santé de lutte contre le sida, les responsables du programme prévention transmission mère enfant, l’Unité de Gestion du Financement du Fonds Mondial, les responsables des organisations communautaires de mettre en place des mécanismes communautaires pour les interventions futurs, en concert avec les partenaires d’appui >>, a-t-il recommandé.
Le Chef de département de la santé a invité à cette occasion, les responsables de différents niveaux à prendre pleinement conscience des enjeux et accomplir avec fermeté les missions. << En vous interpellant, je ne voudrais pas passer sous silence les difficultés financières et logistiques auxquelles vous êtes quotidiennement confrontées. Mais l’impératif des résultats à laquelle nous sommes astreints imposent cette obligation >>, a martelé Pr Mahamout Youssouf Khayal.
En attendant la dernière ligne droite devant conduire à l’organisation de l’évaluation des stratégies 90 90 90 par l’OMS et ONUSIDA. Le ministre a exhorté une fois de plus à ces collaborateurs d’apporter tout leur appui nécessaire au secrétariat exécutif national du CNLS afin de garantir les conditions de bon déroulement de l’évaluation avenir. << Cette collaboration doit aiguiller toutes les organisations de la société civile de riposte au VIH et SIDA. Tous ensemble, dans un élan solidaire, nous pouvons conjurer les obstacles qui retardent notre avancée vers l’atteinte de nos objectifs >>, a-t-il conclu.