Depuis que le calendrier des législatives est scellé pour le 13 décembre prochain, le camp de Deby et son capitaine Zen marque des pas considérables à travers les provinces où les cœurs sont meurtriers depuis les échéances présidentielles d’avril 2016. Entre temps l’opposition dite démocratique ronfle tranquillement.
On n’a pas besoin d’être un grand observateur pour comprendre la démarche de Deby et ses alliés pour la course vers les législatives voire les présidentielles à venir. Les grands chantiers de la République sont aux arrêts depuis quatre ans avec l’avènement des seize (16) dites mesures d’austérité. Comme tout est au point mort, Deby s’est réveillé avec une batterie de stratégies en 2020.
La campagne a débuté pour l’homme de bamina. Après avoir octroyé 500 000 000 FCFA pour la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en 2018, (un pas marqué), un autre pas marqué le samedi 29 février à Moundou pourr racheter les cœurs des jeunes moundoulais lors de l’inauguration du complexe des abattoirs du Logone. Un chèque de 500 000 000 FCFA encore à la jeunesse (2 pas marqués).
Dans le Mayo-Kebby Est à la pose de la première pierre pour la construction d’un pont reliant les villes Yagoua-Bongor, la jeunesse a surpris Deby. Des banderoles prouvant que les jeunes de cette contrée ne sont pas dupes. « Bana louti koura tinèn mafi », On ne devient pas fou deux fois. Une leçon est donnée là. Pour prouver leur degré de folie, juste après le départ du cortège présidentiel, les matériels servant à la tenue de la cérémonie furent volés voire arrachés de force. Une province pas comme les autres au passage de Deby et son Staff.
Arrivée à Yebbi-Bou dans la province du Borkou après avoir conquérir une partie du Sud du pays, le livre de promesses a été ouvert dans le Boukou pour faire taire les esprits méchants de Miski sur la guerre de l’or. Plusieurs projets de développement ont été annoncés: la construction d’édifices scolaires, sanitaires, un marché, un camp de gendarmerie, un poste de police, un forage d’eau et des bâtiments administratifs. « Tout cet investissement appelle au changement de mentalité et de comportement de la population », a-t-il sermonné Deby aux populations de Miski. Une promesse qui émane de la docilité de la population du Boukou.
Que fait l’opposition démocratique tchadienne ? Entre temps, le chef de MPS a fait déjà des avancées significatives dans le Logone, les deux Mayo-Kebbi et le Borkou. Mais le Ouaddaï reste lui un terrain compliqué avec la crise du Sultanat.