Les décisions anticovid-19 : le Tchad Champion dans les restrictions et médaillé dor dans les arrestations

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Depuis la découverte dun premier cas de contamination due à la pandémie à coronavirus, le 19 mars 2020, des décisions sortes en vrac, de fois dans le même cercle de la gestions sortes des contradictions et/ou des interprétations différentes des décrets.


Les décideurs, les exécuteurs et les sujets ne parlent pas le même langage. Les décideurs accusent les exécuteurs et les sujets condamnent toutes les décisions prises dans le cadre de la riposte contre la maladie à coronavirus. Mais lon se demande : Qui commande ? Qui décide ? Qui applique ? Si la logique du gouvernement est dans lexécution, inutile de se cacher derrière des dénégations fracassantes. La covid-19 est une crise sanitaire mondiale que le monde vit depuis un an.


Covidement parlant, les décisions en cette période devraient donc provoquer un effet de souffle collectif après les dix mois de souffrance endurés par les tchadiens. Las ! Au moment où les autres décampent, le Tchad reste à la queue de la course. Sur le plan des restrictions, le pays est champion et peut être décoré médaillé dor dans les arrestations. Une très bonne note en dernière dans les solutions même si quelques-unes sont proposées, cela ressemble à une goutte deau dans la mer.


A lexemple de la capitale, sur une population denviron trois millions dâmes, seulement 35 000 personnes ciblées pour une assistance alimentaire. Rire ! Cest dimpossible de penser apporter de laide à sa population. Il fallait en aval comme en amont sappuyer sur le quotidien des tchadiens défavorables. Dans ce plan dassistance, où est donc la place des sans-abris ? des mendiants ? des débrouillards ? Des mathématiques ratées à ce niveau. Il nest pas tard, le virus continue et cette erreur peut être rattrapée sil y a une bonne volonté.


Après dix mois passés, le comité vient dêtre doté dun plan stratégie de sensibilisation et de communication. Ce qui veut dire, le comité avait navigué a vue depuis longtemps, manipulant ainsi lamateurisme communicationnel situationnel. Cest exactement au début des actions entreprises par le gouvernement sur un vide juridique qui avait fait lobjet de critique des analystes. Des critiques reluisants qui ont provoqué le gouvernement à assoir ce quon appelle aujourdhui « comité de gestion de crise sanitaire ».


Idriss Deby avait promis aux peuples des mesures daccompagnement mais hélas, la population reste et demeure la seule cible où il faut ajouter sa souffrance. Dépasser par la crainte de mourir de faim et dautres pathologies que Covid-19, la désobéissance des mesures prises est le seul moyen de se faire entendre. Faut-il croire au gouvernement ? Les tchadiens, fatigués découter des discours déclamatoires, de promesses contradictoires, de restrictions arbitraires, sont devenus sceptiques. Vouloir à la population, cest de la pousser à la pire désobéissance.

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