Les fidèles musulmans à l’instar des autres fidèles du monde se préparent à fêter la fête de Tabaski autrement dite « fête de mouton » qui a lieu chaque année. Et le Tchad, est un pays laïc qui comporte, des chrétiens, des animistes et des musulmans d’où leur nombre est le plus élevé. La majorité de ces musulmans vivent dans le nord et Est du pays sans oublier N’Djamena, capitale du Tchad qui abrite la plus grande mosquée. A l’occasion et en prélude de cette qui aura lieu le 21 Août 2018, Abbas Abakar Abbas directeur de la communication et de la radio Al Quoran Al Karim du conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad se prononce sous couvert du secrétaire général du conseil supérieur des affaires islamiques au Tchad sur la signification de cette fête à travers une interview réalisée.
Tachad : Quelle sens peut-on donner à cette fête de Tabaski ?
L’Islam comporte deux grande fêtes : la fête du Ramadan et la fête d’Al-haqak communément appelée surtout, chez nos amis d’Afrique de l’ouest la « fête de Tabaski », la fête de mouton ou la grande fête parce qu’on l’appelle la fête al –aid el-hagbar également. C’est une grande fête où le symbole même du pilier de l’islam est pratiqué pendant cette période. L’islam a 05 piliers, parmi ces piliers, il y a aussi le pèlerinage dans les lieux sains et que cette fête coïncide avec le pèlerinage « ra hadj ». C’est le rassemblement des fidèles musulmans dans la saine terre en Arabie
Tachad : Est-il obligatoire à chaque fidèle musulman d’égorger un bélier à la dite fête ?
Tachad : Que ferez-vous pour faire comprendre à certains musulmans qui jusque-là ne connaissent pas réellement la signification de cette fête et que pour eux, c’est juste manger la viande ?
Les fidèles musulmans les plus avertis suivent toujours les prédicateurs, les imams pendant les sermons de vendredi, les prêches, les cours et nous diffusons des émissions radiophoniques dans des médias religieux etc. Et est-il toujours pour quelqu’un qui enseigne l’islam ou enseigne le dogme religieux, il est recommandé de communiquer et sensibiliser plus. Et c’est ne pas seulement avoir le gout de manger, c’est ne pas ça l’objectif. En faisant cela, l’intention est de s’approcher vers Dieu et c’est un acte de tradition qu’on appelle « souna » qui signifie tout ce qui a été pratiqué par le prophète Abraham et ensuite prophète Mohamed dont nous nous représentons aujourd’hui. Même le coran a dit il ne faut pas manger tout seul cette viande, il faut 1/3 pour la maison, 1/3 pour le voisinage, 1/3 pour le pauvre et le démuni. Et cette viande n’est pas à consommer seulement dans une seule journée, on peut consommer la partie réservée pendant plusieurs jours et à condition d’avoir partagé cela avec les voisins, les pauvres et les démunis. C’est un jour de partage.
Tachad : Pourriez-vous nous rappeler, quels sont les 05 piliers de l’Ismaël et pour quelle raison tout fidèle doit se tourner à l’Est pour prier?
Tachad : Quels sont vos souhaits et vœux à l’intention des fidèles musulmans en cette occasion ?
Merci beaucoup, à l’occasion je souhaite de tout cœur que ce pays change dans la forme structurale, je souhaite que change la mentalité des tchadiens. C’est un moment des prières et que nous prions pour que notre pays aille de mieux face à cette situation des crises que nous vivons. C’est vrai que c’est une situation planétaire, nous demandons à Dieu de changer notre situation car lorsqu’on se regarde aux yeux la pauvreté se lit du coup aux yeux de tous. Et je conseille à mes frères, de ne pas faire ce qu’ils ne peuvent pas faire. Chacun doit se limiter à ses pouvoirs et à ses limites. Je souhaite vraiment la paix, la stabilité, la cohésion et la convivialité entre tous les tchadiens sans distinction de race, d’ethnie, région et ni de religion.