Editorial : le mouvement patriotique du salut (MPS) est dans une crise de leader !

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Après la disparition du président fondateur du MPS, Idriss Deby Itno, le 20 avril dernier, les baministes et les arrivistes ne parlent pas le même langage.


« Quand la tête prend un choc, tout le corps reste handicap », dit un adage. Ce sera le cas du MPS ? Des décisions et contre décisions pullulent dans le cercle. Les dernières sont la convocation du 10e congrès extraordinaire par la première adjointe, Madjidian Padja Ruth en date du 04 juin, et trois jours après, une contre décision du Secrétaire général national, Mahamat Zen Bada annulant cette convocation et tous ses textes subséquents.


L’annonce de cette décision très tôt dans la matinée du lundi 07 juin 2021 suscite des réactions de part et d’autre. Comment une telle décision ? il semble que la décision n°016/MPS/CNS/BPN/SG/2021 du 04 juin portant convocation du 10e congrès extraordinaire a été prise sans consultée les vrais baministes y compris Zen Bada son secrétaire général national. Zen en citant les textes de base du parti des baministes, dit clairement que la convocation d’un congrès n’est pas une affaire courante. Pour lui, l’adjointe n’est pas habilitée à convoquer un congrès. Son champ d’action reste la gestion des affaires courantes.


Pourquoi convoquer un congrès au moment où les consultations pour la constitution du conseil national de transition restent une préoccupation générale ? Les initiateurs de ce congrès certainement veulent faire tomber la tête de Zen Bada, resté à l’œil depuis le 9e congrès tenu en février 2021. Dès que Zen Bada premier responsable du MPS, reste vivant rien ne peut se faire sans lui. Selon les dispositions des statuts du MPS, l’initiative d’un congrès extraordinaire ne peut émaner que du secrétaire général ou des 2/3 des membres du conseil national du salut.


Dans la foulée, les officiers supérieurs et généraux baministes menacent le secrétaire général Zen Bada de n’avoir pas les consulté pour la tenue de ce 10e congrès annoncé pour les 12 et 13 juin puis annulé. La sortie de ces décisions fait comprendre que le MPS après le décès de son président fondateur, est un cercle vicieux. Les coups et les contres-coups seraient entrains de se préparer. Un groupe s’aligne derrière Zen. Ceux-ci tiennent mordicus à ne pas faire promotion d’un fils héritier de Deby à la tête du parti et l’autre serait avec Madjidian Padja Ruth pour investir un des fils du Marechal à la tête du MPS.

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