Ce qui serait derrière son départ inattendu du gouvernement à la deuxième phase de la transition. Pendant que la SNE s’illustre par une coupe intempestive et sans vergogne de l’électricité et en permanence, Djerassem Le Bemadjiel lui, fait en sorte que les Tchadiens aient un peu de lumière et ne meurent pas de chaleur.
Le Ministre de pétrole qui a repris les rênes de ce département après un bref séjour à la case prison, nul ne peut le nier, incarne l’intelligentsia et sa connaissance indéniable en sciences et techniques ont permis au pays de remporter plusieurs prix à l’échelle internationale. Cette logique scientifique et son intransigeance lui auraient valu un tour en prison, en refusant de se plier au jeu des hommes politiques habitués à tourner la populace en bourrique.
On a comme l’impression qu’en sentant que « le pays est mauvais » comme le nom prémonitoire qu’il porte, en ce temps de transition plein d’incertitudes, Bemadjiel est obligé de se remettre au service de la nation. Il s’est donc donné pour mission de s’attaquer à toutes les équations et mettre son génie créateur à contribution pour résoudre toutes les équations de cette maison lugubre qu’est la SNE. Moults solutions ont été proposées parmi lesquelles la courageuse décision de couper avec la société Aggreko qui a tendance à ponctionner inutilement le trésor public et proposer à la place la mise en œuvre de l’énergie solaire et éolienne qui fait ses preuves.
C’est donc une guerre de mauvais augure que de s’attaquer à sa personne quand on sait qu’il n’a ménagé aucun effort pour qu’il n’y ait plus de branchement frauduleux et que les 13 citernes viennent à bon port. S’il est vrai qu’il en est arrivé à mettre un point d’honneur sur ces blocages qui empêchent le bon fonctionnement de la SNE, le départ de Bemadjiel ne saurait être justifié que par des raisons inavouées.
