L’annonce est faite lors de la clôture de la première édition d’AYA Boot Camp dans une nuit dénommée « nuit des agri-preneurs » le 18 octobre dernier, à Hilton Hôtel de N‘Djamena.
C’est une soirée pour promouvoir l’engagement des jeunes qui ont pris part à la formation du 10 au 16 octobre sur les techniques agricoles dans les activités du secteur rural. Un camp qui a vu la participation des jeunes agri-preneurs venus des différentes provinces du Tchad. Le camp a été une occasion pour les jeunes agri-preneurs de confronter les difficultés auxquelles ils se heurtaient quand ils essaient d’envisager de mener les activités dans le secteur rural.
La formation a été axée sur les techniques l’agricoles, la protection de l’environnement, la promotion de l’Elevage et de la Pêche. Selon Mme Fatimé Souckar Terab, présidente d’Aya Chad, l’idée est d’outillé ces jeunes en techniques qui leur permettront de créer leur propre futur et à apporter leur contribution aux sociétés et communautés dans lesquelles ils évoluent. « Nos jeunes débordent d’idées et d’énergie, mais n’arrivent pas toujours à concrétiser, faute de moyens conséquents au démarrage de leurs activités », a-t-elle indiqué.
Aya Chad se fixe comme objectif à court terme d’accompagner les agri-preneurs à créer mille (1 000) postes d’emplois verts et permettre l’insertion socioprofessionnelle des 1.500 jeunes dans une période de 12 mois. Se félicitant des résultats la 1ère édition d’AYA BOOT CAMP, Fatimé Souckar Terab a rassuré que la démarche d’AYA CHAD constitue une réponse innovante et adaptée aux problématiques posées par la pauvreté, l’exode rurale, les flux migratoires clandestins, l’insécurité, le radicalisme religieux, l’extrême violence et le terrorisme.
Recommandations
Les participant dudit camp ont dans leurs recommandations demander à la plateforme AYA CHAD de pérenniser l’organisation d’Aya Boot Camp, afin de continuer à répondre dans les meilleures conditions et avec les meilleurs moyens possibles aux besoins des jeunes agri-preneurs du Tchad. La mise en place une ferme école dédiée à la formation des jeunes dans les filières agro-sylvo-pastorale et halieutique. Ils ont en outre demander à Aya Chad de mobiliser de fonds, afin de couvrir les besoins de financement de la formation, de l’installation et de l’accompagnement des jeunes remarqués pour l’impact de leur initiative en faveur du développement durable, d’impliquer les jeunes agri-preneurs de la sous-région et du Continent dans les prochaines éditions d’AYA BOOT CAMP, pour plus de visibilité et un meilleur partage d’expériences.
Ils ont aussi formulé des recommandations au gouvernement de faciliter l’accès des jeunes à l’information et aux savoirs liés au développement durable; de faciliter l’accès des jeunes au foncier rural, l’accès des jeunes agri-preneurs aux services financiers, promouvoir l’accès des jeunes aux métiers de l’environnement, de faciliter l’accès des jeunes aux marchés et d’encourager l’engagement des jeunes dans la vie publique locale et municipale.
Au Tchad, plusieurs initiatives ont vu le jour et ont disparu faute de moyens et/ou d’une bonne politique d’accompagnement. Pour ne pas tomber dans les mêmes tourments, la prière des initiateurs de la plateforme Aya Chad c’est de voir ces jeunes formés en agro-business arriver à créer leur propre business dans le secteur rural. Raison pour lesquelles, un appel de mobilisation de fonds a été lancé à cet effet. Ce qui a pu toucher les cœurs de quelques partenaires de donner leur aval d’accompagner Aya Chad dans la mise en œuvre de ses actions en autofinancements centré sur la jeunesse tchadienne.